Monday 4 July 2011

Khadir : Défenseur de la veuve et de l’orphelin, kid kodak, batailleur, menteur et impoli. Ce qu'ils en ont dit.

Amir Khadir, député de Québec Solidaire, est devenu en peu de temps une coqueluche des médias affamés de nouvelles et de controverses. Or, celui à qui ont prète plusieurs chapeaux : défenseur de la veuve et l’orphelin de la politique québécoise, kid kodak, batailleur, menteur et impoli, vient de subir un premier contre-coup d’une stratégie qui selon, certains, tire sur tout. Un sondage, en début de juin, à Québec Solidaire 17% dans les intentions de votes. Le dernier sondage CROP- Le Soleil – La Presse, publié 20 jours plus tard, le ramenait à 7 %.

C’est la faute aux autres

Le député de Mercier s’est dit surpris : «De 17 % à 7 % en quelques semaines, c'est une drop assez remarquable. Il faut l'admettre. Il n'est pas question de le nier.» Point qui ne surprendra personne : Khadir ne questionne pas ses actions politiques. Il attribue la baisse de la popularité de Québec Solidaire à un complexe bouquet de facteurs, qui comprend l'effet François Legault et l'opposition de Québec solidaire à de puissants intérêts.

Des fleurs… puis le pot

Khadir c’est un bon gars, mais il dérange. Dérange-t-il à cause de ses croisades qui peuvent plaire aux uns et déplaire aux autres? Dérange-t-il par la manière d’exprimer ses opinions? Voici quelques commentaires que nous avons glané ici et là dans les médias :

Le bal des égo

Jacques Lanctôt, Agence QMI, Chronique

Et c’est sans compter le nouveau kid Kodak, le prince du Plateau, Amir Khadir, l’homme favori des médias, celui qui peut réussir à rassembler sous un même toit ceux qui sont contre lui parce qu’ils le trouvent trop à gauche, ceux qui relaient au second plan la question nationale parce que trop folklorique et passée date («la preuve: avez-vous au moins pris note de ce qui s’est passé aux dernières élections fédérales, non mais?»), les purs et durs qui lâchent le PQ et Marois parce que pas assez radicaux, de même que les médias de droite ou de centre qui trouvent qu’il fait du sacré bon boulot, cet ami des bonnes causes, Monsieur Blanc en personne qui pourrait fort bien répéter la trudeaumanie des années soixante tant son fan club le suit religieusement, même ceux qui se défendent d’en être, mais qui ne tarissent pas d’éloge à son égard. Avec Khadir, on revient aux vieux débats des années soixante: faut-il faire d’abord l’indépendance avant d’envisager l’élection d’un gouvernement socialiste ou ne vaut-il pas mieux se donner un gouvernement de gauche, style NDP/NPD, qui mettrait de côté l’idée d’indépendance, ce qui serait plus facile et acceptable parce qu’il bousculerait moins l’ordre établi au Canada?

Quelques mots d’Amir

Pierre Foglia, La Presse

«Je trouve assez juste le portrait que tout le monde fait d'Amir, ces jours-ci. Mme Payette l'autre samedi dans Le Devoir, Patrick Lagacé cette semaine dans La Presse, même André Pratte, le même jour: «Le député de Mercier est un homme brillant, informé, fonceur, convaincu comme seul peut l'être un militant. Chaque société a besoin de gens comme ça, incorruptibles, idéalistes, imperméables à la critique».


Les mensonges d’Amir

Dave, Pepin, Vice-président aux affaires corporatives et chef des Finances chez Junex inc.

Mardi, en commission parlementaire, le député de Mercier Amir Khadir a accusé Lucien Bouchard d'avoir, avec la complicité d'André Caillé, démantelé la Société québécoise d'initiatives pétrolières (SOQUIP) pour brader les ressources gazières et pétrolières du Québec au bénéfice de «multinationales étrangères». Les deux volets de cette affirmation sont faux. Il est assez consternant de constater qu'un homme qui se permet de donner des leçons de morale et d'intégrité puisse ainsi dénaturer les faits sans égard à la vérité historique. Le mensonge serait-il acceptable lorsque mis au service de l'idéologie?

Amir Khadir et le bulldozer

Lise Payette, Le Devoir

«C'est aussi évidemment la liberté dont bénéficie Amir Khadir, dont le parti n'en est pas encore à flatter qui que ce soit dans le sens du poil, ce qui lui permet d'être un politicien logique avec lui-même, fidèle à ses engagements comme un chevalier sans peur ni reproche. Ce que le peuple apprécie puisqu'il est pratiquement devenu le député préféré des foules depuis qu'il a été élu à Québec et un modèle que le peuple voudrait voir se multiplier.»

Deux semaines plus tard, dans un autre article sur la commission chargée d'étudier le projet de loi 18 portant sur le gaz de schiste, elle a dit de lui : « Amir Khadir, dans son rôle de porteur de mauvaises nouvelles, a été à la hauteur.»

Le couple à la mode

Denise Bombardier, Le Devoir

«Il pratique la démagogie en bousculant ses «ennemis de classe», les «puissants», les «riches» et les «fourbes», ce qui inclut à ses yeux une grande partie de ceux qui contribuent de nos jours au développement du Québec. On croit qu'il dit tout haut ce que le pauvre Québécois exploité pense tout bas, mais en fait, c'est un homme de non-dit qui a compris qu'en dénonçant les Lucien Bouchard, les Jean Charest, les Pauline Marois et autres «adversaires du peuple», il construit le socle sur lequel des gens sincères ou aveuglés sont en train de sculpter sa statue de commandeur d'un nouvel ordre social et moral.»

Écouter aussi la chronique de Denise Bombardier en podcast à Radio Ego : Le portrait d'Amir Khadir

Amir Khadir est-il un excellent porte-parole ?

Pierre Gince, vit au coeur de l'industrie des communications depuis plus de 30 ans. C'est ce qui l'amène à prendre régulièrement position sur des sujets d'actualité.

«Plus que jamais – et rien ne me porte à croire qu’il s’assagira – Amir Khadir fait flèche de tout bois. Résultat : même s’il est très éloquent et passionné, ses performances sont inégales… et il tire fréquemment à côté de la cible. Ce qui n’est pas évident avec lui, c’est de savoir à quel titre il parle : en son nom personnel ? au nom de sa formation politique ? de toute la population de la circonscription de Mercier ? du peuple iranien réparti sur la planète ?»

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